Trou noir…
Un Rien… mystérieux comme le début d’une aventure.
Un Vide… comme une richesse sans nom, indifférenciée.
C’est Nuit intérieure, chrysalide, majesté du féminin, espace offert à la puissance du désir, encore en devenir.
C’est Matrice, terre silencieuse et riche, écoute profonde, réceptacle ouvert à recevoir la présence du tout Autre… un Souffle, une Parole qui viendraient faire germes de Nouveau en soi. Dans la matière, on a son écho que la Nature offre à la future mère et à l’artiste : devenir fertile, fertile de soi, fertile de Nous, pour que l’Humanité se souvienne du principe de la Création.
Trou noir, lieu de gestation d’un invisible qui veut se faire visible dans la manifestation.
Sculpter, façonner… ça gronde, ça cherche, ça se fourvoie, ça recule, ça abandonne, ça renaît de ses cendres, ça frotte, ça rabote pour suivre la piste, creuser davantage, œuvrer encore et encore depuis les tréfonds de la matière…
Ça trace, ça défriche, ça laisse des cicatrices nouvelles, car on veut sortir des sentiers déjà battus, ouvrir de nouveaux chemins, tenter l’au-delà du Connu !
Initier mille fois, repartir maintes fois d’un nouvel endroit, de racines chaque fois plus profondes, depuis l’Intention, dépoussiérée encore et encore de ces mémoires qui tentent de rester accrochées au présent.
Que le passé ne soit plus qu’un tremplin dans l’Instant, qu’il se libère dans l’élan-désir et s’offre à l’inconnu à venir !
Transcender l’impossible : féconder notre être, oublieux du divin en lui, pour qu’il se souvienne, se relève, et sème et construise …
Se dénuder jusqu’à notre Intime, universel et amoureux, essence créative, notre Humanité, et accoucher d’un monde nouveau… Vamos !
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